01 mai 2007

HUMAN FLY



Steven Parrino death in America n°6, 2005

« Le travail de Steven Parrino constitue, sur presque trois décennies, un lien vital avec le principe (prétenduement obsolète) de « radicalité ». Au début des années 1980, alors que la sentence publique proclamait la mort de la peinture, S. Parrino, plutôt que de se joindre aux funérailles, prit le parti de la « nécrophilie ». Entre ses mains, les techniques issues de l’appropriation se firent délictueuses, un moyen pour lui d’incarner de manière convulsive l’effondrement historique du récit des avant-gardes. Non pour projeter une image distancée de cet échec idéologique, mais pour façonner une matérialisation visuelle brute de ses effets. Ni nostalgiques ni cyniques, ses peintures monochromes froissées, ses films et performances, ses photocollages et travaux sur papier réalisés avec des matériaux aussi chargés de sens que peuvent l’être l’émail industriel, le sang ou les paillettes, procèdent plus des peintures noires de Frank Stella et de son credo « ce que vous voyez est ce que vous voyez » que de toute tradition post-pop de critique culturelle. Et encore, précisons, pas de n’importe quels tableaux noirs de Stella, mais plus spécifiquement de « Arbeit macht frei » (1958) et « Die Fahne Hoch » (1959). Aux yeux de S. Parrino, ces toiles n’étaient pas « noires » pour rien… »
http://www.mamco.ch/artistes_fichiers/P/parrino.html

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